Photobucket

lundi 30 avril 2012

Jour 306 - Les satanistes de casse violeurs de cadavres

Le 30/04/2012
Bureau de Daniel
23:47

Cette semaine était assez chargée émotionnellement et physiquement. On est plus ou moins en train de se gratter et d’éternuer. Et ca dure depuis plusieurs jours. La raison? Notre petite virée à travers les champs pour rejoindre la base ennemie, les enculés qui ont enlevé Danny.
J’m’explique, mardi soir, tout était prêt. Les sacs, les torches, de quoi grignoter et du maquillage laissé par le groupe de pétasses. Une idée à Hermann qui tenait à être camouflé grâce à des peintures de guerre. Au moment de partir on a du envoyer Francis se nettoyer, car le rouge à lèvre n’était pas très discret et puis ca faisait pédé.
Bref, on s’est entassé dans la camionnette de Daniel et en avant Caen.
Le plan dessiné par notre visiteur fou de la semaine dernière semblait exact. La ferme, le petit chemin et le champs. Jean Bat était content de ne pas avoir prit sa caisse et d’éviter de bousiller son bas de caisse, car ça secouait vachement. On était projeté de gauche à droite avec toutes ces bosses. Arrivé à la ferme, J.B à préféré couper les phares et avancer doucement à travers les maïs. C’était super de se frayer un chemin en écrasant tout sur son passage, Pascal a commencé à chanter mais Hermann à dit ta gueule. On a fait ça un petit moment et le camion a pilé d’un coup. Jean Bat avait vu de la lumière. Le moteur éteint on est sortis, jeter un œil. A quelques mètres droit devant, le champs de maïs se finissait, laissant place à de grandes friches et enfin au milieu, ce qui semblait être le Q.G des enfoirés. Je m’attendais à quelque chose de mieux, genre méga base militaire, avec une piste à hélico et des tours de garde… rien de tout ça. Ca faisait plus casse de manouches. Certes ils étaient bien protégés mais les murs étaient fait de tôles rouillées récupérées ça et la, de morceaux de bagnoles et fûts en métal. Le tout consolidé par du fil de fer et du barbelé. On a aperçu les lumières, elles venaient de l’intérieur du camp, un feu apparemment. Pas de trace de zombies dans le coin, surement leur signal aigu pour les éloigner.
Bon, pas question de faire demi tour maintenant. Pascal, Hermann et Jean Bat gardaient de la camionnette. Moi, Serge et Francis on s’était mis d’accord pour avancer à plat ventre à travers les hautes herbes. Putain, je m’étais promis de ne plus faire ça depuis l’épisode du fossé… et c’est ainsi qu’on s’est retrouvé à se dandiner comme des cons au milieu de l’herbe humide, des ronces et bestioles. J’étais juste derrière Serge et je recevais toute la terre de ses godasses en pleine gueule, du coup, pour me venger, je faisait pareil avec Francis. Encore quelques mètres… D’après les petits bruits étouffés de Francis j’en ai conclus qu’il était tombé sur le buisson d’orties que j’avais évité de justesse.
Serge ne bougeait plus. Il a levé la tête puis nous a fait le signe de V avec la main. J’ai pas compris tout de suite si il était content ou si c’était le chiffre 2. Après vérification, c’était le chiffre 2.
Puisque deux types se tenaient la à quelques mètres, comme pour tenir la garde adossés à la palissade. A notre droite étaient garés les camions blindés. On avait qu’a ramper jusque la et se planquer. Après avoir bouffé encore quelques coccinelles et une dizaines de chardons, on a pu atteindre les véhicules. Les sentinelles étaient maintenant toute proches. Costume militaire, mal rasés. Serge décida de continuer en passant sous les camions. Ca puait la graisse et l’essence la dessous, mais on aurait une meilleure vue. Bientôt on pouvait clairement entendre les deux types. Ils discutaient d’une fête prévue ce soir et de tatouages… ca donnait à peu prés ça :
«Pourquoi on est obligé de porter ces tatouages à la con?…c’est vrai, ça fait super mal et jvois en quoi ce serait utile à la cérémonie…en plus le mien est complètement raté, regarde on dirait un petit lapin et surement pas un bouc…»
Le gars a relevé sa manche…c’est vrai qu’on aurait un petit lapin. J’ai remarqué aussi trois 6 dessinés autour.
L’autre à répondu :
«Bah te plein pas, c’est juste un logo pour qu’on puisse se reconnaitre entre nous»
«Mais on est à peine une quinzaine! On se connait déjà tous!»
«Aller, pense à la cérémonie de ce soir, parait que le grand prêtre à trouvé une jeune fille cet après midi… on va enfin en profiter, une fois qu’on se sera débarrassé du sacrifice…»
Merde on a pensé à voix basse, j’espérais qu’ils ne parlaient pas de Danny…
Puis, l’un d’eux a dit «c’est l’heure» et après avoir jeté leurs clopes, ils ont enfilé une sorte de grande cape noire et ont disparus derrière une grande porte en tôle grinçante. Bruits de métal, un verrou. Tant pis, on est sortis lentement de sous le véhicule et Francis réussi à trouver une brèche dans la palissade. En grimpant un peu on pouvait voir à l’intérieur du camp. Ca faisait peur.
La base prenait tout simplement la forme d’un grand rectangle, avec à l’intérieur des centaines de pièces de métal censées consolider les parois, ou servaient à construire de petites cabanes. Un établis avec des pièces de moteurs, un coin cuisine avec une grande table crasseuse et des morceaux de barbaques qui pendaient au dessus. Un foyer genre barbecue et c’est tout. Enfin, c’est tout, le plus impressionnant, c’était ce qu’il se passait au centre de ce sympathique village. Plus d’une dizaines de types se tenaient immobiles, tous capuches et enveloppés de draps noirs. Quelques uns tenaient des torches enflammées. Tous parfaitement alignés suivant un cercle dessiné sur le sol. Au centre, deux poteaux coiffés d’un crâne. Vu les cornes ce devait être de la biquette ou du bouc. Impressionnant. Puis un mec à débarqué avec deux personnes entièrement nues, les mains liées. Ce devait être lui le chef, même costume à capuche mais j‘ai reconnu le grand barbu de l’autre jour, genre vétéran du Viêtnam, ou clochard.… Il a fait accrocher les prisonniers à chacun des poteaux et a sorti un grand poignard. On voyait pas grand-chose, mais à la lueur des torches on a reconnu une jeune fille et un mec plus âgé. Bon c’était pas Danny heureusement… Putain, non! Cette moustache… c’était notre ami, le taré! Merde alors, ils lui avaient mis la main dessus à lui aussi… c’est con, il était super motivé pourtant.
Enfin, bon, je vous raconte ça comme aux autres restés plus loin.
Le mec avec le poignard à sorti un mégaphone et à commencé à parler dans une langue bizarre. A chaque fin de phrase les autres reprenaient tous en chœur. Tout en continuant à bavasser, il s’est rapproché de la fille qui ne pouvait hurler à cause de son bâillon, et à levé sa lame au dessus d’elle avant de la planter dans son abdomen. Petit mouvement de haut en bas et hop, toutes tripes à l’air. Notre ami, le pauvre fou, regardait droit devant lui. Le prêtre est venu se planter à son niveau et, même cinéma, splosh, les boyaux dans la poussière. Tout le monde a chanté et comme dans un spectacle de Kermesse de fin d’année, chacun a calmement, changé de place. Une sorte de queue leu leu ou de fil d’attente s’est formé devant le poteau de la fille. Seul deux avaient choisis le poteau du moustachu.
«honorez bien la bête mes amis!» beugla le grand chef, «A la prochaine pleine lune, nous procéderons à la cérémonie de l’élu!»
Putain, il parlait de Danny, la, il devait donc bien se cacher ici. Emprisonné dans cette poubelle géante.
Puis le premier de chaque file souleva sa cape et entreprit de violer le cadavre qui pendait au poteau. C’était un peu dégueu, alors on s’est dit qu’il était temps de fuir et de rejoindre les autres en hurlant en silence.
Essoufflé et paniqué a été le premier à parler mot : Danny est prisonnier de satanistes cannibales et violeur de cadavres…
C’est dans la nuit froide et en silence que nous sommes rentré au centre. Les autres avaient du mal à y croire, les satanistes on pensait que ca existait que sur les pochettes de cd de black métal à Serge.
Fallait se bouger le cul, d’autant plus que d’après Monsieur Crassard, la prochaine pleine lune est pour dimanche 6 mai prochain.