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lundi 18 juin 2012

Jour 349 - Du fist fucking dans la cave de la Ballastière

Le 18/06/2012
Bureau de Daniel
23:56

Avant tout, merci pour les messages sur le blog ou par mail des survivants. On se tiens au courant. Dommage qu’il soit difficile de se déplacer. Et merci à ceux qui ont voté. Le message est clair, on va se débrouiller pour vous donner tout ça… Tuer, ça c’est fastoche avec tous ces enculés dehors, y’a que pour les filles nues que ça va coincer. Déjà en temps normal, on a du mal à les approcher, mais la, avec ce chaos et tous ces morts…Mais je promet de faire des efforts.
Le retour des nazis, c’est fortement possible, j’sais pas pourquoi, mais j’le sens bien. On a tout eu, manquait plus qu’eux.
Merci enfin, pour les « autres réponses » du sondage, ça peut nous inspirer à l’occasion. (les balistos fruits des bois, putain, si on en trouve c’est la fête, pour le psy, on verra, si on en trouve un encore vivant).
Bien, sinon, je ne vais pas vous le cacher, cette semaine on a rien branlé. Mais alors, rien. Déjà il a fallut se remettre de la gueule de bois mémorable décrite la semaine dernière. Puis on avait besoin de repos.
A l’extérieur, les rats étaient toujours la. Les zombies aussi commençaient à revenir petit à petit. Peut être à cause de l’explosion. Le bruit avait du les attirer ici. Le bon côté, c’est qu’ils s’attaquent maintenant aux rats. Plutôt que de crever la dalle en cherchant désespérément un humain assez con pour tomber entre leurs mains pourrissantes, ils se rabattent sur les animaux. Ahah! Faut les voir essayer de choper ces petites bêtes 10 fois plus rapides qu’eux. Ils se vautrent comme des merdes ou se chamaille la moindre proie. Du coup ils nous laissent un peu tranquille.
Ah si, il s’est passé un truc avant-hier. On a découvert des crottes de rats dans la réserve. Et des paquets de pain d’épices ouverts, comme si on les avaient grignoté. Ca pouvait pas être Francis, les traces de dents étaient trop petites. Les rats. 9a pouvait être que ça. Mais alors bordel, par ou Est-ce qu’ils arrivent à entrer, qu’on s’est dit. En fouillant la petite pièce à la lampe de poche on a trouvé on trou dans le sol. Juste sous l’étagère qu’on avait placé ici pour foutre les conserves. Le creux faisait a peu prés la taille d’un balle de golf. Puis en regardant bien les petits carreaux marronnasses, on a remarqué une fente, puis une autre… ça formait un grand carré. C’est Jean Bat qui a tout de suite pigé le truc. On avait découvert une trappe dans le sol. Le trou était surement la pour permettre de la soulever à mains nues. On a libéré le passage, un peu excité de notre trouvaille et Serge à passer les doigts dans l’ouverture avant de tirer de toutes ses forces. Il était tout rouge, je crois qu’il a pété, ou alors c’était le grincement de la trappe en béton. Enfin, on a tous pu admirer le trou béant. Pas de lumière encore une fois, mais on apercevait un petit escalier en bois. C’est Danny qui a été choisi pour être le premier à descendre. «C’est rien» à dit Jean Bat, «c’est juste une seconde réserve pour la cuisine. Le bâtiment est ancien, ils devaient surement conserver des trucs la dedans…»
« ou du vin! » a fait remarqué Pascal. Dans les deux cas, ce serait une bonne nouvelle. Bref, Danny a vite était rassuré quand il a trouvé un interrupteur juste en bas de l’escalier. C’est bon, les gars, qu’il a dit, « venez voir! C’est une salle de muscu! ». On l’a rejoint à la queuleuleu, un peu étonnés et déçus. Effectivement, y’avait pas de vin, ni de bouffe et surtout, c’était pas une salle de muscu.
Certes y’avait un banc en cuir, des chaines qui pendaient au murs et des objets lourds et brillants de toutes les formes. J’avais déjà vu ces trucs dans les magazines de Hermann. Ca servait pas trop à se faire les muscles, sinon celui du trou de fesse. Y’avait même un cône de chantier orange avec une balle de tennis coincée au bout. Et des cordes, des tas de cordages dans tous les coins. Merde, c’est une salle de torture. On hésitait tous entre le dégout et la curiosité. Depuis combien de temps c’était ici?
Puis Danny trouva l’explication. Il brandissait une pile de photos, tout excité. « regardez, les mecs!, on voit Delphine à poil!!… et Daniel aussi, berk… ». On s’est jeté dessus, en se les faisant passer une à une. Effectivement, on a reconnu Notre dame de cantine et notre éducateur. Dans pleins de positions bizarres. Tiens, j’pensais pas que le corps humain pouvait faire rentrer une boule de pétanque aussi facilement…
Y’en avait une vingtaines, toutes plus dégueulasses les unes que les autres. On a reposé les images en s’essuyant machinalement les mains au pantalon. Super, on avait découvert que celle qui nous préparait à bouffer et celui qui s’occupait de notre réinsertion sociale se fistaient en cachette dans la cave de la cantine. Merde, alors. Jean Bat pointa un doigt vers un coin du mur : « doivent passer par la… les rats ». On a bouché le trou avec ce qu’on pouvait puis on est remonté fissa. Hermann a insisté pour ne pas refermer totalement la trappe, comme quoi ça pouvait toujours servir etc… Pas osé le contredire, suffisait de refermer la porte et puis basta.
Jvous l’ai dit, c’était une semaine de merde.
Voici quand même une des photos de Daniel et Delphine. Et dire que Daniel nous interdisait de boire.